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Regroupe les titulaires du titre de reconnaissance de la nation ,les anciens des missions extérieures ,les militaires ac

Regroupe les titulaires du titre de reconnaissance de la nation ,les anciens des missions extérieures ,les militaires actives et retraites

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reconnaissance de la nation

inscriptions sur les monuments aux morts

La reconnaissance de la nation , à travers la mention "mort pour la France" créée par la loi du 2 juillet 1915 pour les tués de la guerre 1914-1918 , modifiée par la loi du 28 février 1922 , a été étendue aux victimes des conflits et opérations ultérieurs , y compris à certaines catégories de victimes civiles:à la guerre 1939-1945 , à l'Indochine , aux opérations d'Afrique du Nord , aux missions menées par l'ONU.
Par ailleurs,la loi du 25 octobre 1919 ,"relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la "Grande Guerre" et qui prévoyait ,outre la tenue d'un livre d'or portant les noms des morts pour la France et nés ou résidant dans la commune , la construction d'un monument national à Paris ou dans les communes limitrophes commémorant les "héros de la grande guerre tombés au champ d'honneur" , a invité les communes , aidées dans ce cas par l'Etat , à prendre toutes mesures de nature à "Glorifier les héros morts pour la patrie".Les monuments élevés par la suite se sont substitués de façon plus apparente aux Livres d'Or , dans le respect de la volonté du législateur de glorifier ceux qui ont sacrifié leur vie pour la nation .
Ultérieurement , les communes ont été vivement incitées à procéder à l'inscription des noms des morts pour la France des autres conflits sur leurs monuments aux morts .
La décision d'inscription des noms ces victimes de la guerre bénéficiaires de la mention
"mort pour la France" assimilable à l'approbation de plaques commémoratives individuelles, incombe en effet ,aux communes sous la tutelle du préfet et nullement aux associations d'anciens combattants.Il existe toutefois aucune obligation d'inscription pour les communes qui y sont néanmoins réguliérement incitées et qui , le plus souvent , répondent spontanément à ce devoir de mémoire et de reconnaissance .
C'est ainsi qu'ont été érigés plus de 30 000 de ces mémoriaux sur le territoire métropolitain.
En revanche , l'inscription  des mentions autres , telles que les dates des conflits , ne fait l'objet d'aucune consigne particulière .En régle générale , la tradition observée par les communes est de ne pas faire figurer les dates de début et de fin de conflit au cours duquel sont tombés les militaires dont les noms figurent sur le monument aux morts .
Les  mentions portées sur les monuments commémoratifs doivent s'incrire dans le cadre de la loi de 1919 et dans son esprit .
En effet , l'article 1er de ce texte définissant la Première Guerre mondiale par l'ensemble de la période concernée "guerre 1914-1918" il semble qu'il convienne de conserver un terme générique pour les conflits postérieurs:"Guerre 1939-1945" , "Indochine " , "Afrique du nord" ,
"T..O.E"
( source réponse du SEDAC en date du 5 sep 2008 - suite au courrier de l'Union Fédérale)

 

ONAC un site internet

En juillet dernier , l'Office national  des anciens combattants et des victimes de guerre ( ONAC) a créé son nouveau site Internet.Ce dernier est destiné aux ressortissants de la défense et au grand public afin de faciliter leurs différentes démarches ; obtention de la carte du combattant , organisation de cérémonies ou d'expositions pour les scolaires.Odile Charbonneau , chef du département de la communication et des relations avec les associations , rappelle les choix qui ont prévalu lors de la création de ce site .

Une partie des compétences de la direction des statuts , des pensions et de la réinsertion sociale du ministère de la défense , en particulier l'accueil des ressortissants , fait actuellement l'objet d'un transfert vers l'ONAC .

Ces nouvelles attributions s'accompagnent d'une nécessaire évolution des structures ; la création du site Internet

s'inscrit dans cette logique .

Dans un même temps et conformément au contrat d'objectifs et de moyens établi entre l'ONAC et ses tutelles

 celui-ci se doit d'assurer les meilleurs services possibles au moindre coût.

Les structures départementales sont chargées notamment d'instruire les demandes de cartes du combattant

ouvrant droit à la retraite , ou de cartes d'invalidité.Elles examinent en outre les demandes de titre de reconnaissance de la nation ou de statuts d'anciens combattants et victimes de guerre .

à l'instar de celui de combattant volontaire de la Résistance ou de déporté et interné de la Résistance .

l'ONAC répond aussi aux demandes des militaires d'active , de retour de théâtres d'opérations extérieures

en matière d'aide sociale ou de reconversion professionnelle.

Toutes ces responsabilités supplémentaires ont généré un flux de questions nouvelles auxquelles s'ajoutent celles de particuliers ou de généalogistes, désirant connaître le lieu de détention ou d'inhumation d'un aïeul

ayant servi dans l'armée française les conditions requises pour l'attribution de la mention ''Mort pour la France''

ou "Mort en déportation".L'office se devait de répondre à toutes ces questions , Internet est , aujourd'hui , le moyen le mieux adapté pour donner , de manière instantanée et permanente , à chaque citoyen , une information complète dans un domaine particulier .

La simplicité et la facilité d'accès aux informations ont été privilégiées.Ainsi , une carte de France interactive permet à l'internaute d'obtenir directement les coordonnées des services départementaux et de leur adresser un message électronique .En effet , le site a été conçu pour aider à chaque étape les ressortissants dans leur démarches administratives , en leur précisant la liste des documents et justificatifs à fournir; ils peuvent également télécharger des formulaires depuis leur domicile avant de se rendre dans les services départementaux dont ils dépendent .

De nombreux services publics , notamment dans le domaine social ou médical ont déjà mis en oeuvre de tels site Internet pour la plus grande satisfaction des usagers .

l'ONAC s'est appuyé sur l'expèrience acquise depuis des années par ces services pour concevoir son propre site ; il a par ailleurs fait appel à un panel de ressortissants pour cibler leurs préoccupations .

Enfin , les principales questions posées à l'Office ont été reprises dans un bloc intitulé "Démarches courantes" qui reste affiché en permanence quelle que soit la page consultée par l'internaute

Les demandes d'informations ne portent pas uniquement sur les démarches administratives; elles ont également trait à l'organisation d'opérations mémorielles principalement à la demande de municipalités , ou à la recherche de supports pédagogiques par des enseignants comme le prêt d'expositions et la mise à disposition de publications .

 

Les structures d'accueil dans les services départementaux de l'ONAC n'ont pas été modifiées mais un soin particulier a été apporté pour accueillir le public :nos agents ont bénéficié d'une formation leur permettant de mieux répondre aux attentes des ressortissants .Les personnes qui le souhaitent peuvent se rendre dans les services départementaux de l'ONAC aux heures et jours d'ouverture ou joindre leurs interlocuteurs par tous les moyens mis à leur disposition :téléphone , télécopie,ou courrier .Cependant,il n'est pas rare de constater que les ayants droit se font aider par leurs proches qui vont chercher en ligne les informations souhaitées par leur parent.Le site Internet est ainsi un outil complémentaire dont l'office devait se doter pour répondre aux multiples attentes de ses publics.

Source les chemins de la mémoire (septembre 2010 )

Adresse : www.onac-vg.fr

Site du Bleuet de France : www.bleuetdefrance.fr

Site de l'ANT-TRN : www.anttrn.com

 

Journée Défense et Citoyenneté

UNE NOUVELLE « JOURNÉE DÉFENSE ET CITOYENNETÉ »

1. Un nouveau contenu

Au-delà de la prise en compte des messages clés du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, intervenue dès janvier 2009, des travaux de rénovation de la JAPD ont été entrepris en octobre 2009, afin de recentrer celle-ci sur sa mission fondamentale de sensibilisation des jeunes aux nouveaux enjeux de la défense et de la sécurité nationale.

Ces travaux à caractère interministériel, conduits tout au long de l’année 2010, à la demande du ministre de la défense et dans le cadre d’un mandat confié au directeur du service national (DSN) par le secrétaire d’État à la défense et aux anciens combattants, aboutiront à la mise en œuvre généralisée de la « journée défense et citoyenneté » à compter du 1er janvier 2011. Ce changement d’appellation de la JAPD entraînera une modification des supports de communication de la direction du service national (coût estimé à 117 200 euros).

Une nouvelle trame, conforme à la stratégie de sécurité nationale, donc élargie à de nouveaux thèmes, a été conçue par le ministère de la défense avec les principaux ministères concernés par les questions de sécurité, notamment le ministère de l’intérieur. La citoyenneté (y compris dans sa dimension européenne) continue à servir de socle à cette trame.

Les modules ont ainsi été revus et, à travers une pédagogie interactive, ils privilégient désormais des messages d’une appréhension plus simple et plus directe pour les jeunes.

Les tests de détection de l’illettrisme et le dispositif d’aide à l’insertion (avec entretiens) y sont maintenus, ainsi qu’une « animation » sous forme de visite, présentation de matériels ou témoignages.

Renonçant à l’usage du DVD, jugé trop rigide d’utilisation et inadapté pour répondre à tout besoin d’actualisation, la JDC utilisera pour support des clés USB. Celles-ci pourront être actualisées par les « animateurs » (nouvelle appellation des « intervenants ») à partir d’un portail dédié, via le site Internet de la défense, accessible à l’été 2010.

Les jeunes auront en outre la faculté de « prolonger » leur JDC en cherchant sur ce site les réponses à leurs questions, notamment en matière de métiers et d’engagement personnel.

Le module de secourisme sera maintenu jusqu’en 2012, afin de permettre au ministère de l’éducation nationale d’assurer la mise en place de ce module dans ses propres programmes. Le contenu de ce module de 75 minutes a été aménagé en intégrant une initiation à l’emploi du défibrillateur cardiaque.

La prise en compte de la création du service civique par la loi n° 2010-241 du 10 mars 2010, se traduit pour la JAPD (dès l’automne 2010), puis pour la JDC, par une information donnée aux jeunes au moyen d’un film spécifique d’une durée de 7 minutes réalisé et fourni par l’agence du service civique. Ceci n’a donc pas d’impact, ni financier, ni en terme de ressources humaines pour le programme, mais nécessite un aménagement du déroulement de la JDC.

En 2011, le ministère de la défense et le ministère des affaires étrangères et européennes étudieront ensemble de possibles adaptations de la JDC aux Français de l’étranger. Cette collaboration interministérielle pourrait déboucher sur de nouvelles formes de partenariats, via des témoignages et des ouvertures de sites.

 

Il y a 140 ans le traité de Francfort

 

En 1871 ,après une année de guerre , la France d'Adolphe Thiers signe avec le nouvel Empire allemand,le traité de Francfort qui met fin au conflit commencé en août 1870;

Marqué par l'annexion de l'Alsace-Lorraine et le versement d'une indemnité de 5 milliards de francs or, ce traité nourrira un profond ressentiment de la part des Français qui perdurera jusqu'à la Première Guerre mondiale.

 

La guerre de 1870 , qui consacre l'instauration de l'Empire allemand , s'achève au bout de seulement 10 mois .

Cette "Année terrible" , comme l'a appelée Victor Hugo , prit fin avec la signature , le 10 mai 1871 , du traité de Francfort.

Acte fondateur des relations franco-allemandes à la fin du XIXé siècle, il modifie la carte de l'Europe et marque durablement les mentalités de l'époque en consacrant la perte de "l'Alsace et la Lorraine".

Les vainqueurs exigèrent dans ce traité de lourd tributs de guerre , qui seront honorés par la France, mais qui auront de sérieuses répercussions sur la perception du voisin allemand par les Français .

 

Afin de mieux comprendre ce traité de 1871 , il convient de revenir sur le contexte général.Après une courte crise internationale de quinze jours,la France déclare officiellement la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870.Celle-ci appelle alors en renfort les quatre Etats allemands du Sud: les royaumes de Bavière et de Wurtemberg et les grands duchés de Bade et de Hesse.

Les troupes françaises,mal préparées et inférieures en nombre,sont contraintes de capituler à Sedan le 2 septembre , et à Metz à la fin du mois d'octobre .

Le 20 septembre, le général prussien Von Moltke commence un interminable siège de la capitale française protégée par des remparts depuis les années 1840.

Forts de leurs succès militaires , les Etats allemands s'unissent dans un Empire allemand , proclamé le 18 janvier 1871 dans la galerie des glaces du château de Versailles sous l'autorité de Guillaume 1er de Prusse.

 

En janvier 1871 , la situation des assiégés est préoccupante.Au moins un quart de la population parisienne est sous-alimentée,tandis que des espoirs de percée se sont évanouis.

Les forts du sud et de l'est ont subi des dommages importants,et si les assiégeants n'ont pas les moyens de donner l'assaut,ils maintiennent une insupportable pression qui pousse la France à négocier .

A coutre coeur , Jules Favre, ministre des affaires étrangères signe le 27 janvier une convention d'armistice qui débouche le soir même sur un cessez-le-feu de quatre semaines .

Cependant la Garde nationale et les ouvriers de Paris refusent la défaite et constituent un gouvernement insurrectionnel: la Commune de Paris.Les insurgés contrôlent la capitale du 18 mars au 28 mai 1871,avant d'être brutalement écrasés lors de la "Semaine sanglante".

Dans ce contexte , après les négociations entamées à Versailles, puis à Bruxelles , Bismarck propose début mai 1871 une rencontre à Francfort afin de signer un traité pour mettre définitivement fi à la guerre.C'est Jules Favre, qui est chargé des ultimes négociations.Les clauses territoriales sont des plus rigoureuses: 1 447 000 hectares , 1 694 communes et 1 597 000 habitants sont annexés à l'Empire allemand .

Il s'agit des départements du Bas-Rhin , du Haut-Rhin , des arrondissements de Sarreguemines,Metz,

Thionville, et Sarrebourg(excepté neuf communes), Château-Salins ,sauf dix communes , et onze communes de l'arrondissement de Briey.

 

La place fortifiée de Belfort , défendue par le célébre colonel Denfert-Rochereau qui a résisté jusqu'à la signature du traité , devient le chef-lieu du Territoire de Belfort resté français .

Quant aux populations , Bismarck leur offre un droit d'option , c'est-à-dire que les habitants des territoires annexés conservent le choix de leur nationalité , ainsi que leurs biens mobiliers et immobiliers.En revanche , rien ne garantit à ceux qui optent pour la nationalité française le droit de rester sur un sol désormais allemand .

En outre , l'Etat français est contraint de payer à l'envahisseur 5 milliard de francs or.

La France , privée de soutien international,n'a pas d'autre choix que d'accepter ce traité,qu'elle ne dénoncera jamais.

 

Si le traité de Francfort consacre le début d'une ère glorieuse pour le nouvel Empire allemand,il est vécu comme une véritable humiliation en France , ce qui va nourrir un désir de revanche.

Il empêchera toute reconciliation et constituera une des causes de la Première Guerre mondiale .

 

Aujourd'hui , les deux conflits mondiaux ont occulté le traité de 1871 , qui est pourtant un élément clef pour comprendre les relations franco-allemandes jusqu'à la Seconde Guerre mondiale .

( source les chemins de la mémoire)      www.anttrn.com   www.anttrn.net

 

 

 

Biographie du Général Edouard CORTADELLAS

BIOGRAPHIE DU GENERAL EDOUARD CORTADELLAS

Dans la mémoire des marsouins et bigors des années 1960-70, le nom du Général Cortadellas reste intimement lié à celui du Tchad. C’est en effet sous son commandement que se déroula de 1969 à 1972 la première intervention militaire française après l’indépendance de ce pays.

Arrivé à Fort-Lamy (Djaména) en août 1969, il prend le commandement des forces franco-tchadiennes jusqu’en septembre 1972. Au cours de ce séjour, le 23 janvier 1971, il perd un de ses fils, Bertrand, sergent-chef à la compagnie parachutiste d’Infanterie de Marine (CPIMa), mort pour la France dans le Borkou (province du Nord du Tchad).

Nommé général de Division le 1er septembre 1971, il passe en 2ème section des officiers généraux, peu après son retour du Tchad, en décembre de la même année et se retire dans un petit village de Haute Provence : Thoard.

D’une activité inlassable, il continue à sillonner la France et le monde (souvent en camping-car) et essaie, lors de conférences, toujours très suivies, de faire profiter les jeunes générations de son expérience. Et quelle expérience !

Né à Toulouse le 25 janvier 1913, il quitte la France à l’âge de 10 ans pour suivre son père (Trésorier payeur général à l’armée du Levant) au Liban où il séjourne jusqu’en 1935. Il y effectue ses études secondaires chez les Jésuites à l’université St Joseph. C’est cependant en France qu’il termine les 3 dernières années de ses études universitaires. Candidat malheureux au concours d’entrée à l’Ecole Coloniale, il s’engage, en août 1935, à Damas, dans les Troupes Coloniales au 17° RTS qu’il quitte un peu moins de 2 ans plus tard (avril 1937), avec le grade de sergent pour rejoindre St Maixent où il est admis dans un peloton d’élèves officiers de réserve.

En octobre 1937, il en sort, 1er des candidats coloniaux.

A l’issue de son premier contrat de 3 ans, il est donc sous-lieutenant de réserve au 12°RTS de La Rochelle alors que nous vivons les préliminaires de la deuxième guerre mondiale.

Au début du conflit, il est chef de section d’éclaireurs motocyclistes au 12°RTS, son premier régiment d’officier, qui devient 12°RIC et prend en compte un secteur de la ligne Maginot jusqu’en avril 1940. Nommé lieutenant, il rejoint le Sud-Ouest de la France (Camp de Souge) où il participe à la formation du 26°RTS avec lequel, au sein de la 8°DIC, il est engagé en juin 1940, en arrière-garde, de la Somme à la Charente. Les 15 et 16 juin 1940, son régiment s’illustre à Feucherolles (Eure et Loir) prés de Chartres où il est très éprouvé (1).

Replié, après l’armistice, à Fréjus, le lieutenant Cortadellas embarque dés le 21 janvier 1941 pour l’Indochine via le Cap de Bonne Espérance. Volontaire pour participer aux combats contre le Siam (Thaïlande), il est affecté au 11°RIC et commande le poste de Xuan-Loc.

(1) Le récit de cet épisode figure dans l’excellent ouvrage de P. Rives et R. Dietrich

« Héros méconnus. Mémorial des combattants d’Afrique Noire et de Madagascar »

Édité par l’association « Frères d’armes » en 1993. (v. Page 187)

Après l’accord passé avec les japonais par l’Amiral Decoux, comme il parle couramment l’anglais, il est affecté à l’Etat-major de liaison franco-japonaise à Saigon où il ne se sent pas à sa place. Un artifice administratif et quelques actes d’indiscipline lui permettent de quitter l’Indochine. Pour ce faire, il emprunte le dernier convoi maritime en partance pour la France le 6 septembre 1941.

Ce convoi n’atteint jamais les rivages de notre pays car intercepté en mer par la marine anglaise au large du cap de Bonne Espérance, il est conduit en Afrique du Sud. Là, avec quelques camarades, le lieutenant Cortadellas saisit la première occasion pour rallier les rangs des Forces Françaises Libres.

Dirigé sur le Levant qu’il connaît bien, pendant 18 mois, il travaille au sein du 2ème Bureau du Général Catroux et accomplit de nombreuses missions dans tous les pays de cette zone géographique. Tache passionnante et souvent dangereuse mais qui pourtant, un fois de plus, ne satisfait pas totalement le lieutenant Cortadellas avide d’un commandement opérationnel.

Nommé capitaine en juillet 1942, il accepte la proposition du Général Pechkoff de l’accompagner en Chine où, ce dernier, doit créer une mission militaire destinée à s’occuper de l’Indochine alors aux mains des japonais. Il arrive en Chine à la mi-1943 où pendant quelques semaines, il fait office d’officier de liaison auprès des Tigres Volants du Général Chennault (14° US AIR FORCE). Il obtient enfin et ce pendant 10 mois le commandement du poste de Long-Tchèou à la frontière du Tonkin, face à Langson. Dix mois d’aventures, de contrebande d’armes, de documents, de matériel radio, d’échanges de renseignements, d’exfiltrations d’aviateurs alliés abattus par les japonais, de démêlés avec les pirates et….les japonais qui vont jusqu’à mettre sa tête à prix. Il doit cependant quitter ce poste passionnant où son esprit d’initiative fait merveille et quitter également la Chine le jour….de la libération de Paris, le 24 août 1944. Il a, en effet, était désigné pour les Indes où il rejoint l’école des commandos d’Extrême-Orient (Eastern Warfare School créée par Wingate).

Il y est, notamment, breveté parachutiste dès 1944. A l’issue de ce stage de combat de jungle, très éprouvant et qu’il n’oubliera jamais, et peu après l’attaque japonaise sur nos unités d’Indochine, il est parachuté (dans le cadre de la Force 136) avec son commando – GAUR K-, le 17 mars 1945, sur Dien-Bien-Phu. Il y trace la première piste d’atterrissage pour DC3. Piste qui deviendra célèbre et tragique 9 ans plus tard. Dans la cuvette il récupère et organise les rescapés du 9 mars (attaque japonaise) qui formeront, plus tard, la colonne du Général Alessandri avec laquelle pendant 4 mois, il poursuit vers la Chine une dure bataille retardatrice contre les japonais (3).

Très affecté physiquement par ces épreuves il est ramené sur Calcutta puis rapatrié sanitaire sur la France en octobre 1945.

(3) Cet épisode, particulièrement mouvementé, a fait l’objet d’un récit détaillé rédigée par le Général Cortadellas lui-même, en 1988, pour le journal de marche du 5°RIC.

Remis sur pieds sans perte de temps, il est affecté au cabinet du Général de Gaulle. Il est plus particulièrement chargé des affaires militaires auprès du secrétariat général du comité interministériel de l’Indochine. Organisme qui centralise alors, au niveau gouvernemental, tous les problèmes de ce territoire. Il y reste exactement 1 an puis, en novembre 1946, il part à nouveau pour l’Extrême-Orient.

Affecté, dans un premier temps, comme chef d’état-major du général délégué auprès du Haut Commissaire pour la récupération des provinces cambodgiennes occupées par le Siam (Thaïlande) en 1941, il obtient ensuite le commandement du secteur maritime du golfe du Siam à Kampot. Il y reste 2 années avant de prendre le commandement pendant quelques mois (avril-août 1951) de l’Académie Royale de Pnom-Penh jusqu’à la fin de son séjour.

Après son congé de fin de campagne (CFC), il est affecté au Maroc au 1er Bataillon du 6°RTS à Rabat (janvier 1950-avril 1951). Nommé chef de bataillon en avril 1951, il prend la direction du 3ème bureau à l’état-major du Général Commandant Supérieur à Rabat où il sert jusqu’à son admission à l’Ecole Supérieure de Guerre – 66ème promotion – en juin 1952. A l’issue de son stage, il est immédiatement désigné pour servir à Madagascar. A Diégo Suarez d’abord comme chef d’état-major de la base stratégique puis à Tananarive où il prend le commandement du Bataillon d’Infanterie Motorisée. Simultanément, il occupe le poste d’attaché militaire non permanent auprès de notre ambassade en Afrique du Sud. Il réactive ainsi un poste inoccupé depuis la guerre des Boers ! Il est, par ailleurs, officier de liaison au Mozambique.

Son séjour à Madagascar durera plus de 3 ans (juillet 1954 à novembre 1957).

A son retour il est désigné pour effectuer un stage de 6 mois (janvier-juillet 1958) à l’Ecole de Guerre Interarmées américaine à Norfolk. Il est alors nommé lieutenant-colonel avant de prendre le commandement en second du Régiment Colonial de Chasseurs de Chars, en septembre 1958, en Algérie. Poste qu’il quittera assez rapidement pour prendre les fonctions de chef d’état-major de la 10ème division parachutiste en zone Nord Algérois sous le commandement du Général Massu.

En avril 1959, il prend le commandement du secteur de Tlemcen jusqu’en mai 1961.

C’est à ce poste qu’il affronte l’épreuve du « putsch d’Alger ». Son loyalisme vis-à-vis du Général de Gaulle et la solidité de son commandement permet le repli sur Tlemcen de toutes les autorités légales restées libres en Algérie au cours de cette période.

Après un court passage à l’état-major de la 1ère DLI à Philippeville, il est rapatrié en France et est affecté à la nouvelle 11ème Division Légère d’Intervention comme chef d’état-major. Cette nouvelle grande unité, après les terribles secousses qui viennent d’ébranler la quasi-totalité des corps parachutistes et une grande partie de nos armées, regroupe toutes les unités parachutistes non dissoutes et la 9ème Brigade d’Infanterie de Marine. Le P.C. vient de s’installer à Nancy.

En juin 1962, il est désigné pour prendre le commandement du 7ème RPIMa à Dakar. Il reste prés de 3 années au Sénégal et participe activement à la remise en condition de l’Armée Sénégalaise après la tentative de subversion de décembre 1962 que l’attitude dissuasive de son régiment a contribué à faire avorter. Une compagnie de son régiment, en 1964, participe au règlement de la crise gabonaise (4) et au maintien au pouvoir du Président Léon M’ba.

(4) Aux cotés de la CPIMa de Brazzaville.

Par ailleurs, c’est grâce à une de ses initiatives, prise au cours de son commandement, qu’est expérimenté le principe de manœuvres régulières en territoire africain.

A son retour en France, il est désigné comme auditeur au Centre des Hautes Etudes Militaires et à l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale à Paris (septembre 1965- septembre 1966). A l’issue, il prend le commandement des EOD de la 11ème Division Parachutiste et assume conjointement les fonctions d’adjoint au Général commandant la division à Pau.

En avril 1968, il commande la 25ème brigade aéroportée dont le P.C est également à Pau. Cette brigade comprend : le 1er Hussard de Tarbes, le 1er RCP de Pau, le 6ème RPIMa de Mont de Marsan et le 2ème REP de Calvi.

Le 1er septembre 1968, il est nommé général de brigade. Il commandera la 25ème brigade jusqu’à sa désignation, en août 1969, comme Délégué du gouvernement français auprès du Président de la République du Tchad et commandant en chef des forces franco-tchadiennes.

Cette désignation, à laquelle il ne s’attendait pas, il la perçoit comme la récompense d’une longue carrière consacrée à l’Outre-Mer.

Quelle qu’ait pu être, par la suite, l’évolution dans ce pays, il réussi en 3 ans à rétablir le calme et le fonctionnement des structures militaires et administratives.

Comme dans ses précédentes fonctions, en Indochine et en Algérie, il a appliqué l’idée simple, mais pas toujours d’application facile en Afrique, que « devant une orientation inéluctable, il ne faut user de la force que dans la mesure où elle peut favoriser une solution politique négociée ».

Pendant ces 3 années passées au Tchad, jamais les forces libyennes de Kadhafi n’ont tenté le franchissement de la frontière entièrement regarnie de forces tchadiennes.

Il est nommé général de division le 1er septembre 1971.

A noter que c’est au cours de ce commandement qu’il obtiendra du gouvernement la décision de professionnaliser nos régiments d’infanterie et parachutiste de marine.

C’est ainsi que viendront au Tchad, remplacer les personnels appelés du 6°RIAOM (CPIMa notamment) des personnels d’active du 1er et du 8ème RPIMa et que les détachements du 2°REP seront relevés par élément du 3°RIMA.

En septembre 1972, il quitte le Tchad et passe en 2ème section du cadre des officiers généraux en décembre de la même année.

Au plan familial, le Général Cortadellas a épousé, en 1937, Marthe Chapelain, fille du colonel Chapelain de l’Artillerie de Marine et camarade de Psichari. Il a connu Marthe au Liban et, hormis quelques années de guerre, elle l’a accompagné très souvent dans ses pérégrinations. Ils ont eu 3 enfants.

Août 1935 – décembre 1972….en 37 ans de carrière, le général Cortadellas (« Edouard » comme nous l’appelions tous) a passé 30 années hors de nos frontières et plus de 20 ans dans des commandements directs. Commandeur de la Légion d’Honneur, Grand Officier de l’Ordre National du Mérite, titulaires de 8 citations et 22 autres ordres et décorations diverses dont la médaille de la Résistance, il nous a quitté trop rapidement le 14 septembre 1989.

 

 

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